Une situation inédite, avec un système financier faisant le balancier entre grippage et excès de liquidités
Le paysage financier et monétaire est en train d'évoluer de manière drastique. Notre système semble buter, depuis l'abandon de la convertibilité or-dollar par le président Nixon en 1971, sur près de 50 ans de baisse continuelle des taux, d’accumulation de dettes, et de financiarisation à outrance.
Et pourtant, dans le cadre du conseil en investissement, personne ne semble y prêter attention.
Le retour de l’inflation et la nécessité de la combattre par des remontées de taux directeurs « plus hauts, plus longtemps » pour ne pas perdre le contrôle de l’érosion monétaire pose un problème fondamental de stabilité financière. Notre monde s’est habitué à des taux très bas, et ne peut supporter ce phénomène de durcissement monétaire que dans certaines limites.
Quelques exemples, non exhaustifs :
- Le secteur immobilier mis à mal dans son ensemble, des promoteurs jusqu’aux banques ayant accordé des crédits à des intervenants qui ne seront pas en mesure de supporter une telle hausse de charge d’intérêts (immobilier commercial US notamment), provoquant des liquidations forcées et une spirale auto-entretenue à la baisse.
- Phénomène de pertes massives sur titres achetés à taux très bas, induite par la remontée des taux. Cela concerne notamment les bilans des banques, des compagnies d’assurance, et même les bilans des banques centrales, justement garantes de la valeur de nos monnaies.
- Le taux de défaut des entreprises endettées augmente, même si nombreuses sont celles qui ont auparavant verrouillé des conditions d’emprunt à taux bas, mais ces emprunts arriveront à échéance et devront être renouvelés à des taux plus élevés.
- Les états qui vont consacrer un budget colossal pour payer les intérêts de la dette, en France celui-ci sera bientôt supérieur aux autres budget (éducation, défense…).
- Le taux de défaut sur les prêts de cartes de crédit aux Etats-Unis est maintenant au niveau le plus élevé depuis 1991.
Compte tenu de tous les problèmes que posent la remontée des taux, il semble inévitable de devoir à un certain stade rebaisser les taux et / ou de relancer des programmes de facilité monétaire (d’ailleurs, certains de ces dispositifs ne se sont pas arrêtés tant ils sont devenus indispensables à la survie du système tel que nous le connaissons). Cela a bien entendu un coût décalé dans le temps, qui se matérialise généralement par de l'érosion monétaire / inflation aggravée.
De plus, l’outil d’intervention monétaire semble relativement usé.
Saviez-vous que depuis 2020, le volume de tous les dollars en circulation a augmenté de 375 % ? Et l'émission des autres monnaies du reste du monde a évolué dans le même ordre de grandeur. Tout le monde a fait tourner la « planche à billet » pour reporter les problèmes du moment à plus tard. Mais la réalité est que l'argent magique n'existe pas : le coût est simplement décalé dans le temps. L'histoire sur plusieurs siècles, depuis l'invention de la monnaie papier et au travers de ses multiples péripéties, nous le prouve.
Qu’est-ce que cela signifie pour l’épargne que nous gérons ?
En matière de gestion de patrimoine, l’enjeu est triple :
- Sélectionner un cadre d’investissement permettant de sécuriser le droit de propriété de l’épargne placée.
- Privilégier les solutions d’investissement pouvant tirer leur épingle du jeu dans un contexte de crise / récession, et capable de délivrer des performances intéressantes sur un horizon de temps long. Surtout, avoir la capacité de se montrer pro-actif et de réaliser des modifications d’allocation au moment opportun. Diversifier sans perdre en efficacité.
- Exclure au maximum les supports d’investissement délivrant des promesses de rendement en « nominal », c’est-à-dire comportant une garantie de paiement ou de remboursement en "euros d’aujourd’hui", qui ne vaudront peut-être plus grand-chose dans quelques années.
La plupart des investisseurs raisonnent encore en pourcentage de rendement annuel, sans prendre en compte le fait que nous commençons un cycle d'érosion monétaire d'une ampleur potentiellement inédite.
Le concept de "valeur" risque d'être profondément modifié. Un euro dans 10 ans n'aura pas la valeur d'un euro d'aujourd'hui, sans l'ombre d'un doute.
Dès lors, quel est l'intérêt des produits financiers à revenus fixes / remboursés au nominal au terme ?
Certes, les produits structurés semblaient jusqu'à récemment pertinents dans les allocations.
Les obligations ont également retrouvé la faveur des épargnants avec des taux plus élevés.
Cependant, est-il aujourd’hui raisonnable de porter principalement un risque de volatilité (ces produits voient leur valeur évoluer en fonction des conditions de marché), et un risque d’émetteur (dépendent de la bonne santé financière de celui qui emprunte / absence de restructuration), en contrepartie de la possibilité d’être un jour remboursé de la somme investie + éventuels intérêts, mais le tout en « euros d’aujourd’hui » ?
Ces solutions risquent de perdre une grande partie de leur intérêt, voire de provoquer une perte nette en pouvoir d’achat sur son épargne à terme, si l’érosion monétaire se maintient et s’aggrave dans la durée.
Il va de soi que ne rien faire et rester à long terme en compte de dépôt ne constitue pas une meilleure alternative : avec une inflation de 5 % par an, un capital qui ne produit pas d'intérêt génère une perte de pouvoir d'achat de 50 % en seulement 13 ans !
Comment Mon Bureau Patrimonial fait face à ce nouveau contexte ?
Comment bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine, notamment à Grenoble, dans ce nouveau contexte qui assujettit l’épargne à des risques auxquels plus personne n’est habitué ?
Deux niveaux de réponse à cette question :
1. Au niveau macro (approche globale) :
Il est important de bien comprendre ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux sur les plans financiers et monétaires. Chez Mon Bureau Patrimonial, toute la recherche est effectuée en interne, ce qui prend certes beaucoup de temps, mais permet de bien répartir les allocations patrimoniales de nos clients pour que celles-ci soient adaptées du mieux possible à la nouvelle donne financière et monétaire. Le cabinet se documente au travers d'un flux d'information en continu provenant de nombreuses sources : chef-analystes de grandes structures bancaires, analystes indépendants, gérants de fonds et de hedge fund, lettres d'information macro-économique... Le public peut suivre une partie du contenu étudié sur le site dédié du cabinet : www.thinkcgp.com (les clients du cabinet bénéficient bien entendu d'un récapitulatif mensuel traduit en langage abordable pour les non initiés).
Point primordial : en fonction des évolutions macro-économiques, le cabinet fait évoluer continuellement et pro-activement les allocations de ses clients dans le but de capter les tendances et les thèmes d’investissement qui rapportent, tout en maîtrisant le niveau de risque. Bien avant le retour de l'inflation, correctement anticipée par le cabinet (cf. analyses datant d'avant 2022 sur www.thinkcgp.com), un travail d’allocation sur les actifs réels / tangibles a notamment été mené en profondeur.
Chaque catégorie d'investissement sélectionnée (fonds d'investissement diversifié, stratégie d'actifs privés non cotés - private equity, investissement en direct dans un outil productif, immobilier dans un cadre d'investissement donné, matières premières, métaux précieux, marché actions de telle niche ou telle zone géographique, etc...) est harmonieusement insérée dans le cadre de l'allocation globale, et chaque partie est confiée à un gérant externe spécialisé dans le secteur en question.
2. Ce qui nous amène justement au niveau micro (sélection des solutions au cas par cas) :
Chaque année, le cabinet effectue plus de 100 réunions avec des gérants de fonds, des banques, des compagnies d’assurance, ou encore tout intervenant en matière d’épargne pouvant se révéler pertinent vis-à-vis du cahier des charges défini avec les clients, et passe en revue près de 500 solutions d'investissement pour ne retenir que les meilleures dans chaque domaine. La sélection des stratégies est fondamentale, et chez Mon Bureau Patrimonial, elle est assujettie à des critères drastiques. Le suivi des stratégies en continu permet également de prendre la décision de modifier l'allocation pour exclure une gestion/un fonds si celui n'est plus le plus adapté aux cahiers des charges définis.
L’indépendance d’esprit permet fort heureusement de se frayer un chemin dans cet univers à risque, voire de mettre à profit des stratégies pro-actives qui sauront profiter de ce nouvel environnement financier et monétaire.
Nous arrivons probablement dans une phase pendant laquelle certaines fortunes peuvent s'éroder, tandis que d’autres vont se construire / se renforcer. Pour être du bon côté, cela nécessite de s’adapter aux nouvelles règles.
Andy BUSSAGLIA
Andy BUSSAGLIA est conseiller en gestion de patrimoine depuis plus de 14 ans.
Il est associé-gérant du cabinet Mon Bureau Patrimonial.
Cet article ne constitue pas un conseil en investissements.
Pour tout conseil en investissements, veuillez faire appel à une consultation personnalisée.
Thinkcgp.com, Andy Bussaglia et Mon Bureau Patrimonial déclinent toute responsabilité en cas de préjudice causé par des investissements qui auraient été inspirés par la lecture des articles.
Vous devez toujours garder à l'esprit :
• que l'investissement peut impliquer un risque important de perte en capital ;
• que le rendement de tout instrument financier mentionné sur ce site Internet peut être volatil et peut évoluer à la hausse comme à la baisse;
• que les performances passées ne préjugent pas des performances futures ;
• que les taux de change peuvent avoir un impact sur la valeur des investissements ; et
• que si vous avez des doutes concernant toute Information, vous devriez consulter votre conseiller en gestion de patrimoine.